Telegraph-road

Blues pour un chat noir.

Je suis passionnée de photographies, autant à regarder qu'à prendre.
Et j'aimerais bien être un peu photographe à mes heures perdues.
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Il y a du beau, dehors. Du beau et de l'aquarelle en dentelles de lumières. Il y a de la poésie au bout de tes doigts et ton nom est continuellement apposé sur ces rayons d'ingéniosité indicible.
Il y a des silences retrouvés en écho du mutisme des grands sentiments et des confettis sous nos pieds d'enfants désillusionnés ; les confettis de la maturité. J'aurais aimé être photographe pour savoir inventer des couleurs à ton rire ; en cachette, comme ça, clic, clac, flash, photo magique. Tu es une aube à toi tout seul. J'écris des histoires d'amour sur ta respiration, ta si discrète respiration, maintenant, et j'ai peur. Dieu est merveilleux. C'est décousu, et je peine à recoudre les bouts à bouts du chemin qui mène à ça. Oui, ça. Certains auraient dit Stephen King. Easy. J'aurais aimé être musicienne pour savoir composer des accords iridescents aux sons de douceur pénétrante ; ton visage. On invente, on invente, et puis on éclate de rire parce que tout est raté ; sauf toi. Magicien des couleurs aux formes transfigurées. Métaphore sur métaphore ; qui comprendra ? Moi non plus. Plus. Il pleut des ballons gonflés à l'hélium, ça me cingle la peau et ça te fait lever les bras au ciel. Tu es un enfant éperdu. Je t'ai - de. J'ai mis du Jazz, et je danse à tourner plus vite que la boîte à musique. Ma tête implose. Je scande ton sourire. J'aurais aimé être écrivain pour parler du sucre de tes regards, qui dégouline sur ma peau comme de la confiture. Chimère de beauté confondue. Il se pourrait bien, mais de toute façon je suis compliquée-décousue. Si ta machine à coudre n'est pas obsolète, bon, à la limite. De toute façon, je ne peux rien te promettre. Tu sais bien. Tu ne sais rien. Emmène-moi où tu veux, mais pour l'amour du ciel, emmène-moi avec toi, mes petits doigts frêles dans les tiens. Et laisse-moi te souffler des baisers parfumés au coin de tes lèvres.

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J'aimerais bien cultiver des Citrons avec toi. Dans le Sud de la France, dans un Mas tout crayonnés de nos petits doigts et barbotant dans des milliers de jolies fleurs bleues, roses, rouges, violettes, jaunes, blanches. Et on glisserait une rondelle de citron dans nos bières respectives, on s'affalerait sur le canapé, je me loverais contre toi et on regarderait un vieux film niais qui nous ferait rire aux éclats comme deux enfants de trois ans. Tu serais forcément beau quand tu rigolerais. Tu es déjà trop beau sans rire.
Et on partirait improviser un cache-cache dans les montagnes. Ma chance native me ferait compter jusqu'à huit cent et tu te cacherais juste derrière moi, pour m'embrasser dès que je me retournerais avec mon assurance de gamine. Mon cri de surprise étouffé entre tes lèvres. Ce serait doux et ce serait enivrant, à ne même plus sentir ma bière au préalable.Tout coton, tout doux, tout multicolore. Tu serais mon amant, mon Bob Dylan, mon Superman. Mon Victor Hugo et mon Serge Gainsbourg. Je danserais au milieu des coquelicots rouges, et tu sourirais dans un regard innocent avant de m'attraper et de me faire tomber près de toi dans l'herbe fraîche des matinées d'été. Je te caresserais les cheveux et embrasserais le bout de ton nez, enfantinement, avant de me lever en courant me réfugier au fond de la véranda, baignée dans ma peinture opulente. J'effleurerais du bout de mon index mon chevalet plein de poussières d'étoiles et lèverais mes yeux sur le visage serein de la montagne en face de moi. Un rictus sur mes commissures. Tu serais toujours dans l'herbe, et je m'approcherais de toi, et tu jouerais de la guitare, et tes accords embelliraient toujours mieux la plus implacable beauté qu'est la nature que Dieu a donné comme création. Et j'embrasserais la naissance de ton cou. Et je te chuchoterais des mots doux dans le creux de l'oreille avant de te laisser à tes utopies musicales pour te cuisiner des petits plats tout tendres et tout amoureux pour le repas du soir.

On prierait ensemble, les coudes posés sur la table de jardin, la Bible reposant à côté de nos souffles attendris, longue des souvenirs de foi partagée à deux.Tu soufflerais sur mes paupières lorsque je m'endormirais dans tes bras, pendant que tu regardais ton programme à la télévision. Et tu me ferais voler dans les nuages lorsque j'aurais réussi mes partiels de Master 2 en Droit du Travail, et on boirait deux coupes de champagne, les pieds dans la piscine, parce que je serais enfin avocate. Et tu rigolerais aux éclats lorsque je te raconterais la séance de remise des diplômes en mimant les gestes avec emphase. Et je ne t'aimerais pas pour toujours. Toujours résonne comme une fatalité remise à plusieurs années, comme un vulgaire mot que la jeunesse d'aujourd'hui emploie pour définir les traits de l'éphémère et du superficiel. Mais je t'aimerais tous les jours de ma vie. Comme une promesse sucrée au goût des bonbons les plus raffinés de l'enfance. Le goût de l'Amour papilloté dans du papier indéfectible.

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Les filles ne savent parler que d'Amour.

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